samedi 11 octobre 2008

Que c'est beau une télé

J'étais tout nu
et j'avais froid
T'es apparu
meuble de bois
un voyant rouge
comme une blessure
rien ne bouge
mais je n'en ai cure

Sans image et sans bruit
Que c'est beau une télé
Comme une clarté
que c'est beau
que c'est beau
une télé

devant l'écran
je me sens mieux
j'ai tout le temps
C'est lumineux
aucune image
mais de la neige
c'est mon dopage
quel privilège

Pas un seul son
plus aucun bruit
un ultra son
mon parapluie!
un long silence
et tout s'éteint
plus de séance
c'est le matin

Sans image et sans bruit
que c'est beau une télé
comme un clarté
que c'est beau
que c'est beau
une télé

Arthur H, la télé (album Trouble-fête)



crédits photo : Olivier Roller

Donc, pour cette deuxième représentation, la télé dans le bar est restée muette, au moment où devait apparaître l'émission de la Chanteuse, dont les spectateurs voient l'enregistrement au début du spectacle... Vent de panique muet et glacé dans l'équipe... Je file en coulisses : Damien se démène avec le lecteur qui fait des siennes, Florence envoie des ondes positives et alarmées... Je reviens sur scène, vais voir Geoffroy qui s'est caché derrière l'escabeau.

Didascalie : dans un chuchotement dramatique

moi - il faut qu'ils chantent le générique à la place (idée totalement insensée)

Geoffroy - non, il faut que tu y ailles tout de suite

Hein? mais enfin pourquoi Dugenou parlerait s'il n'a pas vu l'émission... Et puis plus le temps de réfléchir, je m'avance zombiesque vers la télé, et commence à taper dessus avec désespoir et l'énergie qui va avec... Et voilà que l'accident technique me donne une pêche à soulever un camion avec le petit doigt (tiens, j'essayerai la prochaine fois)...

Résultat : on gardera l'idée ; l'émission commencera (quand même quelques secondes!), puis tombera en panne : déception des gens dans le bar, désarroi de Dugenou qui commence sa litanie... Ce sera beaucoup plus dynamique que de voir l'émission en entier. Vivent les tuiles et le spectacle vivant, et à demain pour de nouvelles aventures.

Et puis Thomas Fersen était dans la salle. Dugenou pensait à son créateur - Allo papa bobo, papa comment tu m'as fait j'suis pas beau.




Ce soir, l'accueil faisait chaud au coeur. Je crois que je n'avais, pour ma part, pas vu ça depuis le Bourgeois Gentilhomme au théâtre du Trianon en 2004.

Alors, un peu d'autocongratu-la-la-la-tion : Bravo à tous!

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