vendredi 12 décembre 2008

In the moon for love



http://www.michaellight.net/fullmoon/book.html

Représentation de l'Autre Monde à Lons-Le-Saulnier le 18 décembre prochain : 03 84 86 03 03

samedi 22 novembre 2008

Champagne Tsingtao

La première tournée de Comment Wang-Fô fut sauvé s'est achevée hier à Lillebonne (ici écrit il ne créera pas la même illusion auditive que d'habitude : "Waou tu joues à Lisbonne, trop cool j'adore cette ville/non, LillBonne, près du Havre/ah") dans le théâtre nommé Juliobona.fr

Centre culturel créé en 1982 dans un temps où la culture était une ambition nationale peut-être parfois un peu pailletée mais néanmoins réelle et active, il joint autour d'une rivière, une médiathèque,un théâtre, un café, ainsi qu'un lieu d'exposition. À l'affiche, un vieux et génial photographe "facteur-chevalesque"- du nom de Gilbert Garcin, ancien directeur d'une fabrique de luminaires :



Une autre photo a un lien de parenté avec Wang-Fô



je vous invite à visiter son site : http://www.gilbert-garcin.com/

Très belle représentation, alors que l'on s'attendait à une heure de haute lutte, au vu des 174 scolaires présents... Derrière le rideau, je faisais quelques exercices de respiration en écoutant les piaillements incessants de cette inquiétante volière. Puis, le rideau s'est ouvert accompagné d'un grand chuintement de l'équipe encadrante, et là : la plus belle écoute de toute la série de ces 6 représentations. Ô enseignants qui avez réussi votre tâche, ô responsable jeune public, qui avez transformé nos craintes de désarroi en sentiment de mission culturelle accomplie (et tout simplement d'échange) : soyez remerciés ! Soit remerciée aussi Armelle Héliot, présente parmi les bambins, qui a écrit ce post si amène sur son blog il y a quelques heures :

http://blog.lefigaro.fr/theatre/2008/11/un-bel-automne-en-normandie.html

Wang-Fô reprendra la route en 2009.

dimanche 2 novembre 2008

Et puisque tes mains sont les deux routes aux dix embranchements qui te mènent au coeur de ton royaume...

Un verre avec le metteur en scène russe Anatoli Vassiliev, sa traductrice, ainsi que Serguei Vladimirov et le compositeur Kamil Tchalaev hier au bar du théâtre de l'Athénée. Vassiliev s'est vu retirer par l'État l'école/théâtre qu'il avait fait construire en Russie. Il vit en France définitivement depuis un an. A la question : quel est votre prochain projet? il lève les bras en disant Rien! Je ne veux rien! C'est la liberté! Autour de lui, on l'appelle Maître - lui beaucoup plus chaleureux qu'on ne pourrait croire en voyant les photos - même si parfois le regard fixe avec une grande intensité mêlée de retrait en soi - il sourit aussi en me servant de la bière, me pose aimablement, par le biais de sa traductrice, des questions sur la façon dont j'ai monté l'Autre Monde de Cyrano de Bergerac. Rencontre avec une sorte de Wang-Fô dont l'État russe a (provisoirement, souhaitons-le) coupé les mains...



présentation de son école :

http://pagesperso-orange.fr/arta/vassiliev2.htm

des images de Vassiliev (sorte de portrait-séquence) :

http://www.youtube.com/watch?v=PRXSDpHcz3A&feature=related

vendredi 31 octobre 2008

la zébrure livide de l'éclair

A Neufchâtel-en-Bray, il n'y avait pas internet, mais un très bon fromage à la forme évocatrice :



et seules les mauvaises langues diront que son goût ressemble à celui d'un camembert trop salé.

Le théâtre de Neufchâtel est lui aussi d'une forme spéciale, mais l'architecte (Robert Auzelle) n'a quand même poussé l'hommage à la spécialité locale trop loin : c'est un rond. Résidence d'une semaine (avec décor en place) se terminant par une présentation publique un peu trop pleine à mon goût : 5 jours de travail et 200 personnes qui arrivent avec la ferme intention de voir un spectacle prêt - malgré tous les panneaux avertissant qu'il s'agit d'un travail en cours, il est difficile de convaincre des gens assis dans une salle face à une scène qu'ils ne sont pas en train de voir un spectacle - voilà qui a laissé à l'équipe le sentiment que pourraient ressentir des cuisiniers voyant débarquer les clients en cuisine pour goûter les plats alors que la sauce n'a pas encore assez réduit et qu'on n'a pas encore déglacé au Noilly...

Qu'à cela ne tienne, nous n'en avons pas fait un fromage, et avons recueilli bon nombre de commentaires positifs ainsi que d'utiles remarques pour l'avancement de travail la semaine d'après, au théâtre de la Foudre - scène nationale (je le dis car scène nationale est plus gros que le nom du théâtre sur leur logo). Équipes du théâtre et l'opéra de Rouen réunies et efficaces dans ce bien agréable endroit - c'est une belle courte semaine de travail qui s'achève aujourd'hui. Le décor prend sens avec la lumière - c'est toujours étonnant de voir à quel point. J'ai l'impression d'être pris dans un tableau (comme Philémon dans le Diable du Peintre) - agréable sensation de voyage, mais je dois aussi déployer de l'énergie pour ne pas devenir moi-même une image - et Louise veille au grain. Retour ce vendredi soir à Paris : lundi, pré-générale, création mercredi dans ce lieu-même.

dimanche 19 octobre 2008

En route pour le royaume de Han

Demain première répétition du spectacle Comment Wang-Fô fut sauvé, première des Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar, (création musicale d'Alain Berlaud). Je retrouve Louise Moaty (nous co-signons la mise en scène) à Neufchâtel-en Bray pour une semaine de résidence dans le théâtre. Le décor de Bernard Michel est déjà monté sur place. Celui-ci nous rejoint jeudi, en même temps que le quatuor de saxophones Habanera. Présentation d'une étape de travail samedi prochain. La la la n'est pas loin : j'espère que le disciple Ling, qui quitte tout pour suivre le vieux maître de peinture Wang-Fô, ne va pas se mettre à chanter : "j'aurais voulu être un artiste"... Rendez-vous avec Louise à 9h45 porte des Lilas (je n'achète que des...). Allez, on plonge dans cette nouvelle aventure :



(oeuvre de Huang Yan)

vendredi 17 octobre 2008

Les Caractères



Ce dimanche, représentation de la lecture-spectacle avec l'ensemble La Rêveuse (Benjamin Perrot, théorbe, et Florence Bolton, viole) :

Les Caractères, ou les Moeurs ce siècle

de Jean de La Bruyère

Salle Thélème à Tours à 16h.

dans le cadre du Festival Scènes Baroques de la Fabrique à théâtre :

http://fabriqueatheatre.lautre.net/htfr/festival-accueil.html

Cliton le glouton, Diphile le collectionneur fou, la vieille Irène, le pédant Arrias, le coquet Iphis, la pauvre Émire... seront là aussi, accompagnés par des musiques de Marin et Marais et Robert de Visé.

Critique récente du spectacle sur resmusica :

http://www.resmusica.com/article_5701_musique_d_ensemble_9emes_rencontres_musicales_de_saint-guilhem-le-desert_saint-guilhem-le-desert_la_musique_des_mots.html

mercredi 15 octobre 2008

Champagne !




Quart : 20 cl
Demi : 37,5 cl
Bouteille : 75 cl
Magnum : 1,5 litres
Jéroboam : 3 litres
Réhoboam : 4,5 litres
Mathusalem : 6 litres
Salmanazar : 9 litres
Balthazar : 12 litres
Nabuchodonosor : 15 litres

à bientôt...

Prochaines dates : Opéra Comique 31 décembre et 1er janvier

D'ici là, n'hésitez pas à inscrire à la suite de ce message vos commentaires et impressions sur le spectacle....

lundi 13 octobre 2008

C'est la dernière séance mais ne t'en fais pas pour ça



Loïc Le Gall (graphiste co-auteur du visuel de l'affiche - loiclegall.com) nous communique les paroles d'une chanson de Dalida, intitulée "Ne t'en fais pas pour ça" (1964), dont voici un extrait :

Tu rêves d'une voiture
De cent quatre-vingts chevaux
Pour m'emmener à toute allure
A Cannes ou à Monaco
Pourtant tu sais que je t'aime
Alors qu'est-ce que ça peut faire
Si l'on ne va qu'à Suresnes
Tous les deux sur ton scooter

Ne t'en fais pas pour ça
Tout s'arrangera, tout s'arrangera
Ne t'en fais pas pour ça
Tout s'arrangera et embrasse-moi
La la la...


c'était écrit...

Le lien pour la voir et l'entendre : http://www.youtube.com/watch?v=zWTGPqUhhZU

samedi 11 octobre 2008

Que c'est beau la télé (bis)

Et quand la télé s'allume, on peut regarder... M6, bien sûr!



Avant de voir le sujet du Six' sur La la la vous apprendrez :

- que la crise financière, les Français "s'en foutent". La preuve : il fait beau et il se baignent. C'est bon pour le moral, c'est bon bon...

- que Saint-Malo s'écrit en fait Saint-Malot. C'est toi que j'aimme, ne prend qu'un m

- qu'Angela et Nicolas s'entendent à merveille ; l'ambiance est même "joviale" à Colombey-les-Deux-Églises. La preuve : N.S. l'appelle par son prénom, c'est dire s'ils sont potes. Quand on n'a que l'amour / pour unique raison / pour unique chanson/ et unique secours...

- qu'il y a de super promos à Montpellier, même avant les soldes, et ça c'est super pour booster le Pouvoir d'A. Ma petite entreprise...

- qu'on pourra se rincer l'oeil tous les ans grâce à la semaine de l'allaitement (non, non, ça vient de sortir, ça n'a pas été créé la même année que l'entrée de la Fête des Mères au calendrier, je vous jure). Plein de Margot qui donnent la gougoutte à leur chat en plein air. C'est Brassens qui serait content... Laurent, père comblé, donne des conseils : Nicolas, prends-en de la graine et toi aussi fais faire son rot à Jules après qu'Adeline lui a donné son repas. C'est sympa, tu verras...

- que le 104, le nouveau lieu parisien, c'est "branché" et on peut même frapper sur un gong.

- que la veste pied-de-poule de Dugenou, c'est mieux que les champignons hallucinogènes pour créer des effets psychédéliques.



Tout ce troublant mélange de fiction et de fiction sur :

http://www.m6info.fr/m6info/edition-nationale/categorie.jsp?id=awl_787625

(chercher l'édition du 11 octobre)

Allez, ça fait quand même bien plaisir de voir nos bouilles dans le poste, et le sujet est bien fait... Le Loft des La la la, c'est pour quand ? Si vous voulez que le dragueur reste, tapez 1, si vous préférez Celui qui habite seul avec Maman, tapez 2, si vous voulez que le Chef continue à diriger, faites l'étoile.

Que c'est beau une télé

J'étais tout nu
et j'avais froid
T'es apparu
meuble de bois
un voyant rouge
comme une blessure
rien ne bouge
mais je n'en ai cure

Sans image et sans bruit
Que c'est beau une télé
Comme une clarté
que c'est beau
que c'est beau
une télé

devant l'écran
je me sens mieux
j'ai tout le temps
C'est lumineux
aucune image
mais de la neige
c'est mon dopage
quel privilège

Pas un seul son
plus aucun bruit
un ultra son
mon parapluie!
un long silence
et tout s'éteint
plus de séance
c'est le matin

Sans image et sans bruit
que c'est beau une télé
comme un clarté
que c'est beau
que c'est beau
une télé

Arthur H, la télé (album Trouble-fête)



crédits photo : Olivier Roller

Donc, pour cette deuxième représentation, la télé dans le bar est restée muette, au moment où devait apparaître l'émission de la Chanteuse, dont les spectateurs voient l'enregistrement au début du spectacle... Vent de panique muet et glacé dans l'équipe... Je file en coulisses : Damien se démène avec le lecteur qui fait des siennes, Florence envoie des ondes positives et alarmées... Je reviens sur scène, vais voir Geoffroy qui s'est caché derrière l'escabeau.

Didascalie : dans un chuchotement dramatique

moi - il faut qu'ils chantent le générique à la place (idée totalement insensée)

Geoffroy - non, il faut que tu y ailles tout de suite

Hein? mais enfin pourquoi Dugenou parlerait s'il n'a pas vu l'émission... Et puis plus le temps de réfléchir, je m'avance zombiesque vers la télé, et commence à taper dessus avec désespoir et l'énergie qui va avec... Et voilà que l'accident technique me donne une pêche à soulever un camion avec le petit doigt (tiens, j'essayerai la prochaine fois)...

Résultat : on gardera l'idée ; l'émission commencera (quand même quelques secondes!), puis tombera en panne : déception des gens dans le bar, désarroi de Dugenou qui commence sa litanie... Ce sera beaucoup plus dynamique que de voir l'émission en entier. Vivent les tuiles et le spectacle vivant, et à demain pour de nouvelles aventures.

Et puis Thomas Fersen était dans la salle. Dugenou pensait à son créateur - Allo papa bobo, papa comment tu m'as fait j'suis pas beau.




Ce soir, l'accueil faisait chaud au coeur. Je crois que je n'avais, pour ma part, pas vu ça depuis le Bourgeois Gentilhomme au théâtre du Trianon en 2004.

Alors, un peu d'autocongratu-la-la-la-tion : Bravo à tous!

vendredi 10 octobre 2008

moi je veux vivre sur scène



2 ans et demi de travail se condensant en 1h45 de spectacle - c'est beaucoup d'émotions à raconter si bien que... les mots manquent..

Que retenir alors? Tout ! et quelques bribes : la métamorphose des voix entre la générale et la première, les cirés noirs brillants des fantômes de Où sont tous mes amants trouvés miraculeusement par Alain Blanchot le jour de la première après 5 semaines de recherche, cette vision du spectacle des coulisses après avoir été devant pendant un mois (mais Nicolas Vial est dans la salle), l'écran de contrôle retransmettant le spectacle depuis le haut de la salle (on voit le porté de Gudrun à travers les lustres du cocktail), la frustration de ne pouvoir voir la scène du bar, puisque le personnage que je joue est le nez dans son whisky jusqu'à la fin (mais le plaisir d'entendre les réactions du public, même le nez baissé, et de deviner les images), le cliquetis des cintres comme une pluie métallique (assez atténuée cependant par l'ajout de tubes de mousse) dans le fond de scène, les idées nouvelles qui surgissaient au cours du spectacle (et si les filles gestuaient I Love you baby derrière Raphaël pour rendre l'image plus lisible et plus drôle? et si Emmanuel frappait du poing sur la table avant Cry me a river ? etc.), les rires du public et ses silences - et les applaudissements bien sûr... à suivre...

Et vous ?

dans la rue

La journaliste Nathalie Kraft est venue aux répétitions et a écrit sur le site rue 89 :

http://www.rue89.com/droles-de-gammes/2008/10/06/la-la-la-lopera-en-chansons-va-commencer

Sous le soleil exactement



(Baruch/LLG)

jeudi 9 octobre 2008

J-1...



To sing or no to sing, that's the la la la.



photo : Nathaniel Baruch
premier essai d'affiche : Loïc Le Gall

mardi 7 octobre 2008

Moi je veux être un Cri



Allez, les Bisounours, au lit ! Demain c'est la générale, le public arrive...











photos de répétitions : Émilie Nicot

le site officiel des Cris : http://www.agkidzone.com/carebears.action

lundi 6 octobre 2008

Tu m'as ritournelle quoi ? attends j'ai pas compris répète un peu

La la la était dans le poste ce lundi 6 octobre ; le magazine de France Musique présenté par Lionel Esparza était consacré en grande partie au spectacle, et j'y étais invité aux côtés d'Oliver Meyer, directeur du théâtre de Suresnes, et de Geoffroy Jourdain :

http://www.radiofrance.fr/francemusique/em/magazine/emission.php?e_id=65000065



Lionel Esparza cita fort à-propos Gilles Deleuze et son concept de ritournelle, qui nous avait guidé un temps dans l'écriture du scénario. Je vous renvoie au passionnant dvd l'Abécédaire de Deleuze (présentation de sa philosophie par lui-même, filmé dans les années 80 par Claire Parnet). Il répond notamment à cette question cruciale :

" Quand est-ce que je dis tralala ?" (...) Je chantonne quand je fais le ménage chez moi, que je fais le tour de mon territoire. Je chantonne quand je rentre chez moi, pour me rassurer. Et je chantonne quand je dis adieu je pars et dans mon cœur j’emporterai lorsque je sors de chez moi pour aller ailleurs - pour aller où ?"

Pour notre part, nous dirons tralalala devant des gens à partir de mercredi, et on verra bien où ça nous mène...



Le titre de ce post est tiré d'Andréa c'est toi de Bobby Lapointe, chanson-sketch où un auditeur naïf écoute un chanteur lyrique et accumule les quiproquos sur le texte sirupeux de la romance. Texte disponible sur : http://www.paroles.net/chanson/10802.1 Mais il vaut mieux l'entendre pour apprécier...

Waiting for...



photo de répétitions : Julie Gallet

iiiiiiiiiih !



Première vendredi 10 octobre, bientôt l'émeute au guichet du théâtre de Suresnes. Dépêchez-vous....

(Photo de répétitions - crédit : julie Gallet)

vendredi 3 octobre 2008

Dissipons un malentendu !

Un récent commentaire sur le blog insinuait une ressemblance entre un chanteur love-symbolique et moi. Je ne vois vraiment pas... la preuve :



Barbie girl

Vous avez entrevu la Chanteuse (cf post j'adooore et En regardant par le trou par le trou) ? voici sa Maquilleuse : Julia ! Trouvera-t-elle son Julio ? Mystères et hasards de la vie et de La la la...



Louise Moaty à son premier essayage. La robe est-elle un hommage à YSL... ou à Robert Levaillant ? Demandez à Pierre Bergé, il connaît la réponse...

http://robertlevaillant.blogspot.com/

jeudi 2 octobre 2008

J'adooooore

Pendant le cocktail snob, un artiste branché (Wilfried Histi, interprété par David Colosio) présente une vidéo-performance à partir de l'image iconique, iconifiée et iconifiante de la Chanteuse. Intérêts et extases divers dans l'auditoire, remerciements en cascade envers ceux, mécènes et marchands, qui ont permis l'émergence d'une oeuvre si forte... Nous avons reçu aujourd'hui les premières images de la série de cet éminent artiste, dont la rigueur formelle laisse transparaître une sauvagerie vivifiante dressée contre notre société du tout-image et du tout-son. C'est revigorant :





mercredi 1 octobre 2008

des p'tits trous, des p'tits trous

Pendant que nous travaillons dans la salle sur la séquence du métro, Gudrun et Pierre-François travaillent en salle de danse sur les meilleures façons de se dire Kiss...



Malanda, stagiaire en scénographie, achève son stage aujourd'hui et peaufine les deux marionnettes qui joueront dans la séquence du métro : une marionnette représentant la chanteuse en miniature, et une autre représentant un jeune homme se transformant en.... chut! Ce sera comme un sorte de bunraku express. Le bunraku est l'art japonais de la marionnette :



L'histoire est ici transposée dans l'esthétique des marionnettes de métro, dont le castelet est tendu entre les deux barres de métal à l'une des extrémités de la rame. La musique qui accompagne cette séquence est la Nonsense song de Chaplin, interprétée par les occupants du métro eux-mêmes, chacun étant responsable d'une note.



Puis entre une chanteuse sans doute de l'Est qui vient chanter avec un micro et petit ampli portatif. On n'entend pas la chanson, mais la mélodie intérieure de cette femme : une valse pour violon de Bela Bartok, sifflée par Micheline Dax, connue pour ses talents de siffleuse, en alternance avec Vincent Manac'h qui se défend pas mal.



Le dispositif du métro implique une double direction : Geoffoy Jourdain et Morgan Jourdain sont de part et d'autre de la rame. C'est assez saisissant de les voir diriger d'un geste strictement identique, avec un éclairage qui fait ressortir leurs ressemblances. Effet de miroir qui renforce l'étrangeté de la scène.

Hier, Malanda m'a appelé à 22h : ne sachant pas que la répétition finissait à 20h elle était restée dans le théâtre, à présent fermé rideau de fer baissé, servante allumée... Nuit tu me fais peur, nuit tu n'en finis pas...

La célébrité, la publicité, mais quel effet cela vous fait ?

http://www.youtube.com/watch?v=kaQ7N32f-yA&feature=user

http://www.youtube.com/watch?v=h4haVKrTNVQ&feature=user>

(Merci à Catherine et Nathalie Safir)

dimanche 28 septembre 2008

Tou tou tou you tou !



Quel est ce sympathique professeur de gymnastique qui nous guide dans notre échauffement matinal et dominical ? Geoffroy Jourdain en personne ! Les pieds dans le sol essayez toutes sortes de positions tout en respirant normalement, maintenant baillez dix fois en vous massant les mâchoires, si ça fait mal c'est que ça fait du bien. (attention, Les personnes qui pratiquent ces exercices sont des professionnels : n'essayez pas chez vous). Il paraît tout fringant à 11 du matin ce dimanche malgré le concert de la veille à l'abbaye de Royaumont avec une partie de l'équipe. Grand écart musical ? Peut-être pas tant que ça, car entre le Pélerinage de la Rose de Schumann et Mon amie la Rose de Françoise Hardy, n'y a-t-il pas une communauté de thèmes et de pensée tout fait saisissante ? On est bien peu de chose und meine Freunde die Rose hat mir es heute morgen gesagt.





Suivent quelques précisions sur telle ou telle scène, quelques exercices d'écoute et révisions, et le premier filage complet de La la la démarre... 1h50 plus tard, La la la est là et bien là, oui : là.

mercredi 24 septembre 2008

On avance on avance on avance...


...c'est une évidence :
On a pas assez d'essence
pour faire la route dans l'autre sens.
On avance.
On avance, on avance on avance.





Générale moins deux semaines...

mardi 23 septembre 2008

Et moi et moi et moi ?



Aujourd'hui, jour des comédiens et danseurs seuls. Pendant que Christophe Naillet et l'équipe du théâtre montent la lumière, Nicolas Vial me fait travailler dans la salle du bas la partie dite Monologue de Dugenou - puisque Dugenou je jouerai, petit homme issu d'une chanson de Thomas Fersen, et l'un des personnages récurrents de La la la. Discret, anonyme, fan éperdu de la Chanteuse (on l'aperçoit au début, lors de l'émission, frapper à la porte de sa loge et lui faire passer une lettre, liée à un thème musical récurrent...), il est de ces gens qu'on ne remarque pas passer, sauf s'ils trébuchent ou se cognent contre quelqu'un. Mais dans le bar des histoires d'amours qui finissent mal en général, il s'épanche soudain comme il ne l'avait jamais fait et s'adresse, en rêve, à la Chanteuse :

Et moi et moi et moi

sur l'écran noir de mes nuits blanches
je l'avais pas vue venir
je suis beaucoup trop sensible à 
une petite fleur qui lui ressemble
Elle avait une joli nom
au bois d'mon coeur....

Lors des premières séances de travail sur ce texte (écrit par Geoffroy et moi), Nicolas et moi (et moi) nous sommes rendu compte qu'il serait beaucoup trop long... Voici donc un des passages que vous n'entendrez PAS à Suresnes le 10, 11, 12 ni même le 14 octobre : 

Dis
J'ai rendez-vous avec vous
au moins le sais-tu
Sur l'pont des Arts
à la gare de Lyon
dans un coin pourri du pauvre Paris
rue debussy
avenue Mozart
dans une maison tout près d'la Seine
aux champs-Élysées
Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs
sur la Butte à Montmartre
Dans la rue Watt
(c'est la plus bath)
dans ma rue
dans le placard qui est le mien
sous le soleil exactement
au bois de Meudon
au bois de Saint-cloud
au bois de Clamart
sur les bancs publics
au grand jardin là-bas
(c'est un jardin extraordinaire)
dans le petit bois de Saint-Amand
tout près de la chaussée d'Antin
à Joinville le Pont
à Bouffémont
dans le port d'Amsterdam
dans le port de Vancouver
(spéciale dédicace à Loïc et Suzanne)
sur la moquette la commode ou la véranda
au creux d'un lit improvisé
au bout de la terre
sur une blanche et vaste grève
place de Broukère sur l'impériale
le mardi 23 quai numéro 3
dans dix ans même jour même heure même pommes de reinette et pomme d'api
par l'ascenseur de 22h43
où tu voudras quand tu voudras
plus loin que la nuit et le jour
où la raison s'achève.

Eh bien ça fait toujours ça de moins à apprendre!
Vous les avez toutes reconnues ?
Alors vous méritez
un Mistral gagnant...



Ensuite nous travaillons en improvisation avec Elsa Imbert (la Chanteuse) Louise Moaty (la maquilleuse) et Natalia Cellier (la serveuse, la danseuse, la femme pompette, et de multiples rôles...). Il s'agit notamment de travailler sur le rapport de complicité qui existe entre la maquilleuse et la Chanteuse : riche improvisation d'Elsa et Louise sur des musiques de Duke Ellington, Nino Rota, et des extraits de
La la la où l'on découvre les facettes versatiles de la Chanteuse et le mélange d'insouciance et d'attention démunie de la Maquileuse. Plusieurs moments (attitudes, regards, gestes, rapports, sons...) trouveront sans doute leur place dans le spectacle.





Nous travaillons également sur la part réservée et mystérieuse de cette Chanteuse, le masque et les poses qu'elle arbore quand elle se montre en public. Nous imaginons pour cela la Chanteuse en interview télévisuelle (Louise et Natalia remplissant le rôle des journalistes). Dans les moments où nous gardons notre sérieux, les résultats sont eux aussi intéressants. On pense à Barbara disant de l'air le plus mystérieux qui soit :
je ne suis pas du tout mystérieuse...




(en illustration : Jacques Dutronc, Renaud, Geena Rowlands, Susan Sarandon, Geena Davis et Barbara...)