jeudi 24 juillet 2008

La vie en Julio



Je ne pensais pas m'intéresser un jour à Julio Iglésias de si près.

Si vous voulez voir une foule (et le e de foule prend ici un sens précis, puisqu'il s'agit d'une foule de femmes, du moins ce que la caméra nous en laisse voir) suspendue aux lèvres de quelqu'un, je vous conseille d'aller vers ce lien. Tout y est, notamment le fameux et unique geste iglésien qui joue avec le fil de son micro tenu de l'autre main. Observez à 1'32 le soudain frétillement de la main droite dû à un afflux d'irrépréssible sensualité - que marque également dans la seconde précédente un léger déhanché vers la gauche - main droite descendant aussitôt, caressante, vers des zones aussitôt esquivées; le fil lâché si brièvement est ramené impitoyablement avec un geste de dompteur ferme mais implacable et Julio reprend sa route, tenant par le fil de sa voix les groupies que l'on découvre alors, tout yeux.

http://www.youtube.com/watch?v=GquTOv-Dr08

Rendons hommage aussi aux choristes clonées, et au joueur de synthétiseur qui ressemble à un serveur de la Croisière s'amuse devant la maquette du paquebot.

Oui, difficile de regarder cela sans distance et pourtant en voyant ces visages de femmes totalement fascinées, je repense à ces autres visages filmés dans une émission télévisée de Piaf (Notez au passage, comme me l'avait fait remarquer Loïc Le Gall à quel point ce col relevé va bien à la chanteuse, et lui donne vraiment son côté môme - mieux que la robe plus décolletée des dernières années).

http://www.youtube.com/watch?v=2-sUzR71wpQ

Elle chante la Vie en rose et l'on peut suivre la montée d'émotion dans le public jusqu'à ces visages à 2'52 et 3'07 de ces femmes. Que faisaient ces femmes pendant la guerre encore proche? Quel travail font-elles ou ont-elles fait? Quelle vie les a menées dans ce studio de télévision donner à la grosse caméra les seules choses peut-être qui restent d'elles aujourd'hui : leurs visages émus à l'écoute d'une chanson?

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